MES GUITARES par Jubaea
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2017© DL
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1976 SUZUKI F-120
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UN PEU D'HISTOIRE : La firme Suzuki est née en 1887, à Nagoya au Japon. Créée par Masakichi Suzuki, cette firme commença par produire des violons. Dès les premières années, alors qu'en Europe les fabricants de violons œuvraient plutôt dans de modestes ateliers, Masakichi Suzuki adapta les méthodes de productions industrielles à la confection de ses violons. Vers 1910, il sortait de l'usine près de 66000 violons par an.
Suzuki se mit également à produire des mandolines et autres instruments à cordes, faisant de Nagoya une véritable plateforme de fabrication de cette famille d'instruments.
Il semble que la production de guitares n'ait commencé qu'au début des années 50, dans deux usines différentes, mais aux mains de deux descendants du même ancêtre, ce qui fait que les deux marques portaient le nom Suzuki, Kiso Suzuki et Suzuki Violin Co., LTD.
A priori, mais je n'affirme rien, les guitares Suzuki ne seraient plus fabriquées aujourd'hui, depuis 1989 semble t'il, c'est pourquoi il n'est pas facile de trouver des renseignements fiables, cependant la société Suzuki Violin Co.LTD existe toujours et produit des violons réputés et d'une grande qualité. Ceci étant, les guitares Suzuki étaient fabriquées avec des matériaux de très bonne qualité, par des luthiers possédant un réel savoir faire, ce qui faisait d'elles de très bons instruments qui font aujourd'hui le bonheur de leurs propriétaires.
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MA GUITARE : Ma deuxième guitare, achetée neuve en 1977 chez les établissements DUROS à RENNES, mais en fait ma première vraie guitare, offerte par mes parents à l'époque où je n'avais encore que 4 mois de pratique. Je me revois encore la choisir alors qu'elle était accrochée au mur du magasin, et pourtant 1977, ça n'est pas hier. Cette Suzuki F-120 a tout fait avec moi, ou devrais-je dire, j'ai tout fait avec elle.
Fabriquée en 1976 au Japon (SN° 76xxxx), c'était une guitare d'entrée de gamme à l'époque. Si mes souvenirs sont bons, elle a coûté à mes parents, 680.00 Francs soit 388,00 € aujourd'hui compte tenu de l'inflation. Ceci pour se faire une idée de la place qu'elle occuperait dans la gamme des tarifs couramment appliqués en 2017. Cependant la réputation des facteurs de guitares de Nagoya n'est plus à faire, la qualité de leurs instruments est très bonne.
Au premier coup d'œil, la ressemblance avec une Martin D-18 est évidente, mais on sait qu'à l'époque, il était monnaie courante pour les marques Asiatiques de copier les modèles occidentaux à succès. Ce n'est pas à proprement parler une grande guitare, mais une guitare honnête, de bonne facture, et qui par conséquent vieillit très bien.
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Ci-contre, une copie de la page du catalogue Suzuki de 1979, avec les spécifications de cette guitare.
La couche de vernis Polyuréthane qui protège le corps de la guitare est très fine, parfaitement appliquée, elle laisse idéalement vibrer le bois. Le chevalet est en Palissandre teinté noir, probablement pour imiter le chevalet en Ébène des Martin, et son sillet est en os. Sur le catalogue, les chevilles sont en plastique blanc, mais sur ma guitare, elles étaient à l'origine en plastique noir.
La touche est en Palissandre, ornée de repères en pastille imitation nacre à partir de la cinquième case. Les frettes sont fines et basses, qui aident à un jeu sans effort et moins douloureux pour les doigts des débutants. Le sillet de tête est en plastique.
Cette Suzuki F-120 a une sonorité cristalline très bonne qui s'est de plus vraiment bonifiée avec le temps, l'équilibre entre graves et aigus est parfait. La finition est très sobre, sans chi-chi ni fioriture, et toutes les caractéristiques techniques de cette Suzuki F-120 me laissent penser qu'elle a été fabriquée pour copier la Martin D-18.
J'éprouve toujours un grand plaisir à la jouer, et il y a quelques temps un musicien professionnel m'a, à plusieurs reprises, supplié de la lui vendre après l'avoir essayée..., mais cette guitare est invendable. Son prix ne peut être que dérisoire alors que ses qualités sont bien réelles, et de toute façon la charge émotionnelle est pour moi beaucoup trop lourde, je ne pouvais que refuser... Sans nul doute, le vintage, pour moi, c'est elle.
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MODIFICATION : Il y a des années de cela, j'ai remplacé les mécaniques d'origines par des mécaniques Schaller à bain d'huile finition gold, pour un accordage aisé et plus précis. J'ai remplacé les chevilles en plastique noir du chevalet par des chevilles en Ébène. J'ai également ajouté un straplock sous le bas du manche pour y accrocher la sangle.
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