MES GUITARES par Jubaea
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2017© DL
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2010 GIBSON J-200
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Quelques détails
Une de mes références, Noel Gallagher, leader du groupe Noel Gallagher's Hight Flying Birds, ex frontman et co-leader avec son frère Liam du groupe Oasis. Ici avec son inséparable Gibson J-150. La Gibson J-150 diffère de la J-200 en cela qu'elle ne comporte pas de filet de touche ni autour de la tête, et pas de filet de dos. Sinon, il s'agit des mêmes instruments.
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UN PEU D'HISTOIRE : La Gibson J-200 est née en 1937, d'une rencontre entre Guy Hart, alors à la direction de Gibson, et l'acteur Ray Whitley. Ray Whitley est, dans le courant des années 30, un acteur en vue qui évolue dans des films de «cow-boys» à l'eau de rose, ces «westerns» où l'acteur principal ne peut s'empêcher de pousser la chansonnette guitare à la main dès qu'il aperçoit un feu de camp, le même genre de mièvrerie que l'on fera jouer plus tard à Elvis Presley.
Lors de cette rencontre, Ray Whitley fait part à Guy Hart de ses idées quand à la guitare idéale que tout bon «cow-boy» se devrait de porter en bandoulière. A son retour chez Gibson, Guy Hart se met au travail, exploitant les idées de Ray Whitley. Dans les jours qui suivent, Ray Whitley est convié chez Gibson, afin que les techniciens recueillent ses impressions sur le prototype en cours de réalisation. Enfin, quelques semaines plus tard, Ray Whitley reçoit un exemplaire de la guitare sur laquelle il a travaillé avec l'équipe Gibson. La Gibson Western Classic Prewar 200.
Partant de cet instrument, et après quelques menues modifications esthétiques, la Gibson SJ-200 voit le jour (SJ pour Super Jumbo et 200 pour son prix d'alors, $200,00). La commercialisation débute en 1938. La guitare est alors constituée d'une caisse format Jumbo large de 17 pouces en bois de palissandre, arborant un chevalet immédiatement reconnaissable avec sa forme en grosse moustache. Évidé à chacune de ses extrémités, ce chevalet comporte deux incrustations nacrées de chaque côté de la rangée de chevilles. Le pickguard est aussi caractéristique de ce modèle, il est en matière plastique écaille de tortue gravé de quatre fleurs et huit boutons de fleurs. Le manche, en trois pièces d'Érable, est recouvert d'une touche en palissandre incrustée de repères nacrés figurants des couronnes et la touche se termine en cœur au niveau de la rosace. La tête, ornée du logo Gibson nacré et d'un insert également nacré en forme de couronne, porte six mécaniques dorées à boutons «tulipes». Enfin, tête et manche sont ceinturés d'un filet simple, le corps d'un filet multiple, alors que les deux pièces qui forment le fond sont reliées d'un filet de marquèterie. La grande classe quoi.
L'année suivante, en 1939 donc, Gibson commercialise un modèle économique de la Gibson SJ-200, la Gibson SJ-100. Basée sur les mêmes caractéristiques, mais avec un chevalet basique, un pickguard non gravé, des repères de touche en pastille, l'arrêt de la touche contre la rosace est droite et les mécaniques ne sont pas dorées. Ce modèle économique va être fabriqué jusqu'en 1942, et sera ensuite produit de manière épisodique. On peut aisément comparer cette SJ-100 à la Gibson SJ-200 Studio d'aujourd'hui.
La 2ème guerre mondiale oblige Gibson à interrompre temporairement la fabrication de nombre de ses modèles, et la production de la Gibson SJ-200 s'arrête courant 1942. Il faut attendre la fin du conflit et le retour des soldats à la maison, pour qu'en 1947 la production de cet instrument soit de nouveau entreprise.
Pour cette nouvelle série, Gibson décide d'utiliser le bois d'Érable à la place du palissandre pour la construction du fond et des éclisses, cependant que les autres caractéristiques restent globalement identiques. Pour l'occasion, le modèle est commercialement rebaptisé Gibson J-200, sans le S de Super, donc.
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MA GUITARE : Aussi loin que remontent mes souvenirs guitaristiques, il me semble avoir toujours «rêvé» de posséder un jour une Gibson J-200. Cette guitare a toujours été pour moi LA guitare acoustique par excellence. Pourtant, je ne l'avais jamais tenue en main. Et puis début octobre 2010, je suis tombé sur cette Gibson SJ-200 Standard Sunburst, alors qu'elle ornait depuis quelques jours seulement la vitrine Gibson du magasin que je fréquente. Je l'ai observée, admirée pendant quelques minutes, puis me connaissant, j'ai préféré partir. Il était déjà trop tard.
Malgré que plusieurs mois soient passés, je n'ai jamais réussi à me sortir cette guitare de la tête, j'étais comme obsédé, il fallait que j'y retourne. Et qui sait, avec un peu de chance (ou de malchance), elle ne serait probablement plus là, ce qui mettrait un terme à mon «supplice».
J'y suis donc retourné, et elle était toujours là, magnifique, enchainée au mur (en simple comme au figuré). Seulement voila, j'étais tellement intimidé (drôle de sentiment face à une guitare...) que je suis de nouveau parti. Mais cette fois c'était trop, j'étais devenu comme possédé. Il ne se passait plus un soir sans que cette guitare n'envahisse mes songes avant que je m'endorme, il fallait absolument qu'au moins je l'essaie.
Alors je me suis une nouvelle fois présenté à la boutique, et, connaissant un peu le vendeur, j'ai demandé à essayer cette Gibson J-200. Funeste erreur, car je n'ai plus réussi à la lui rendre.
Gibson équipe ses guitares haut de gamme du système d'amplification Fishman Ellipse Aura, constitué d'un capteur piézoélectrique situé sous le sillet du chevalet, relié à un préampli associé à la technologie d'imagerie Aura ® acoustique. Le préampli est installé très discrètement sous la table de la guitare autour de la rosace, et est alimenté par une pile 9V situé dans une petite sacoche collée au niveau du talon du manche à l'intérieur du corps de la guitare (autant dire que le remplacement de la pile n'est pas aisé...).
Cette technologie d'imagerie consiste à colorer le son détecté par le capteur piézoélectrique, par, au choix, une des quatre images modélisées par Aura et embarquées dans le préampli, sur la base, par exemple, d'une guitare format Jumbo, disons, une Gibson J-200 pourquoi pas, qui serait reprise par un micro Neumann U47, ou un micro Shure SM57... On conserve la possibilité, via un potentiomètre curseur, de doser de 0% à 100% la part du son neutre du capteur piézoélectrique et du son modélisé. Adieu le son toujours un peu nasillard émis par un capteur piézoélectrique seul. |
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Cette guitare n'a aucun défaut esthétique, tout est parfaitement à sa place. Les bois sont beaux, les filets sont précisément posés et alignés, et que dire de ce chevalet moustache...
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MODIFICATIONS : Pour l'esthétique, j'ai remplacé les mécaniques Grover gold par des mécanique Gibson Deluxe Historic Spec, et les chevilles en plastiques par des chevilles en laiton nacré. Je les ai acheté à cette adresse : www.pinzuk.com
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