MES GUITARES par Jubaea

 

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2017© DL

 

2005 EPIPHONE CASINO Lennon "Revolution"

 

   

 

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John Lennon en 1969

 

 

Musikhaus Thomann Linkpartner

 

 

 

UN PEU D'HISTOIRE :

L'Epiphone Casino est un des modèles phares d'Epiphone.    Comme on le sait, la popularité de l'Epiphone Casino est due aux ex-Beatles John Lennon et George Harrison, qui l'utilisèrent comme instrument principal lors de la dernière tournée mondiale des Beatles en 1966, offrant ainsi à Epiphone une renommée internationale.    Cependant, si la firme Gibson/Epiphone utilise aujourd'hui John Lennon pour promouvoir son modèle Epiphone Casino, c'est Paul McCartney qui utilisa le premier cette guitare en studio, après s'être lui même acheté en Décembre 1964 une Casino de 1962 au magasin Sound City, sur Charing Cross Road à Londres.    Une Casino Sunburst pour droitier, équipée d'un vibrato Bigsby ( guitare qu'il possède et utilise toujours ).    C'est par exemple elle que Paul McCartney utilise début 1965 sur l'album “Help”, pour jouer la mélodie de “Ticket To Ride”.

 

Fin 1965, John Lennon et George Harrison se mirent activement à la recherche de nouvelles sonorités, essayant plusieurs modèles de guitares, dont la Casino de Paul McCartney.    Ils l'apprécièrent tellement que finalement, John Lennon et George Harrison s'en procurèrent chacun un exemplaire à l'occasion des sessions d'enregistrement de l'album “Revolver”, avec cordier Trapèze pour John et Bigsby pour George.

 

A partir de cet instant, John Lennon remise au placard son illustre Rickenbacker Jetglo et fait de son Epiphone Casino sa guitare principale.    Il l'utilise régulièrement sur les albums des Beatles à partir de l'album “Revolver”, puis ensuite au début de sa carrière solo.

 

Pour la petite histoire, on notera que la guitare de John Lennon lui a été livrée avec une singularité particulière, un œillet en plastique noir sous l'écrou du sélecteur de micro.

Cet œillet posé en usine était surnommé un “goof hider”, que l'on peut traduire en français par « cache misère ».    Il a été posé là pour masquer un petit éclat dans le bois laissé par le foret au moment du perçage de la table.

 

En 1968, passé leur période psychédélique colorée, les Beatles, fatigués, vont ressentir le besoin de se ressourcer, de retrouver le calme et une vie plus naturelle.    C'est pourquoi la pochette du double l'album qui suivra Sgt. Pepper's sera totalement blanche, c'est aussi pour cela que John Lennon va faire décaper totalement la finition de sa Casino et n'en fera pas reposer le pickguard.    Un peu plus tard, il fera également remplacer les mécaniques Kluson par des Grover Rotomatic Gold.

 

Ce qui se sait moins, c'est que George Harrison a fait appliquer exactement le même traitement à son Epiphone Casino en 1968.

 

George Harrison confia quand on l'interrogea sur cette opération: « Je pense que ça marche sur beaucoup de guitares... Si vous retirez la peinture et le vernis, et mettez le bois à nu, elle semble en quelque sorte respirer ».

 

Dans le cadre de l'Epiphone's USA Collection, John Thomas Riboloff, ingénieur chez Gibson USA, s'est rendu en Novembre 1997 au DAKOTA à Manhattan, l'immeuble où Lennon vivait en compagnie de son épouse Yoko Ono, et où se trouvait son Epiphone Casino.

La guitare a été scrupuleusement étudiée, mesurée et photographiée, pour la réédition en tirage limité, de 1965 exemplaires en finition Sunburst et Natural.    Il est important de signaler qu'une partie de la somme versée à l'achat de chaque instrument est destinée à “The BMI Foundation, Inc. for the John Lennon Scholarship Fund”, la fondation de John, dont le but est la promotion de l'enseignement de la musique.    Cette Epiphone John Lennon “Revolution” Casino, qui porte également la fameuse rondelle plastique noire sous l'écrou du sélecteur de micro, est donc l'exacte réplique de la célèbre guitare modifiée par John Lennon.

 

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MA GUITARE :

Cette Epiphone Casino “Revolution” est d'abord un objet de collection, puisqu'il s'agit de la réplique exacte de l'instrument acheté par John Lennon en 66 puis « customisé » en 1968 selon ses souhaits, alors ne nous leurrons pas, c'est évidemment dans cette optique qu'Epiphone a édité ce modèle.    Ceci étant, il est une chose de s'offrir un de ces modèles parce qu'on est fan de Lennon, et une autre que de le conserver enfermé dans son case pour lui éviter de prendre la poussière, parce que j'en suis témoin, c'est aussi une excellente guitare, digne des modèles vintages d'une époque encore glorieuse pour Epiphone, l'âge en moins.    Cette guitare est aussi, pour le musicien, l'occasion très rare de s'offrir une Epiphone estampillée “Made in Kalamazoo” fabriquée à Nashville, avec la qualité des meilleures Gibson U.S.A. d'aujourd'hui.    J'ai commandé ma “Revolution” neuve, chez mon revendeur habituel, au milieu de l'année 2004, et ne l'ai reçue que le 10 mars 2005, après plus de 8 mois d'attente.

 

LE CORPS :    Après examen, la finition s'avère exempte du moindre défaut, la fabrication est exemplaire, sincèrement, mais quoi de plus normal pour une guitare de ce tarif (affichée à l'époque 2.900,00€).    Il est également très satisfaisant de constater que, bien que cette guitare soit un modèle signature, elle ne comporte aucune mention ou paraphe de Lennon, seul l'étui est signé d'un autoportrait de John Lennon. 

La prise en main est très confortable.    Le poids plume de cette guitare est son premier atout avec 2,9 kg, du fait d'un corps Hollow-Body double Cutaway, totalement creux donc.

Le dos est bombé, ainsi que la table qui comporte deux ouïes en forme de ƒ.     Le fond et les éclisses sont constitués de 5 couches successives d’Érable et de Bouleau.    La finition est naturelle bien entendu, et le corps de la “Revolution” est protégé d'une simple couche d'un vernis nitrocellulosique satiné du plus bel effet.

J'apprécie cette sensation si particulière produite par les vibrations du dos de la guitare qui se propagent contre l'estomac lorsque l'on joue, sensation que seules les Hollow-Body procurent.

 

La Casino John Lennon “Revolution” est livrée avec son pickguard en plastique 3 plis blanc/noir/blanc doté d'un logo "Є" vintage en papier chromé.    Comme John Lennon avait retiré le pickguard de sa guitare, il n'est installé non plus sur cette guitare, cependant, tout le nécessaire à sa fixation est présent dans l'étui pour le poser.

 

LE MANCHE :    Le manche collé est fin, en Acajou, la touche en Palissandre est profilée avec un radius de 12" et bordée d'un filet simple ( binding ) avec des incrustations en parallélogramme.    Il est formidablement agréable à jouer, grâce à une finesse exemplaire et une action on ne peut plus basse.    La finition satinée du manche de la “Revolution” lui confère un touché très agréable, plus confortable à mon goût que le touché du manche de la “1965”, mais c'est avant tout affaire de goût.    La finition satinée est la conséquence du ponçage demandé par John Lennon.

 

L'accès aux aigus n'est pas aisé, car la jonction manche / corps s'opère sur la barrette séparant les 16 et 17ème cases.   

 

 L'ACCASTILLAGE :    Les mécaniques sont des Grover Gold à bain d'huile pour la “Revolution” ( des Kluson “Deluxe” chromées pour la “1965” ).    Le bridge Gibson ABR-1 wired chromé est monté avec des cavaliers nylon.    L'ensemble, associé au cordier Trapeze “Diamond”, participe à une bonne tenue de l'accord.

 

LE SON :    Côté sonorité, les micros Gibson P90's font merveille.    Le son est clair en micro chevalet, et chaud, très bluesy avec le micro manche.    On peut bien sur combiner les deux micros ensembles, car les réglages volume et tonalité sont du type Gibson standard, 2 Volumes 300k linear, 2 Tones 500k non-linear avec condensateur .022uF et un sélecteur Switchcraft 3 positions.

 

La guitare est confortablement installée dans un étui vintage de luxe à l'effigie de John Lennon, extérieur tolex marron marbré noir, intérieur en velours rose et linceul rose, qui renferme également quelques “goodies” :    Le fameux bouton Gibson “black Hat”, un plektre collector à l'effigie de John Lennon, une clé de réglage du manche et bien entendu un certificat d'authenticité portant le numéro de la guitare sur les 1965 produites.

Je n'ai sincèrement trouvé aucun défaut à cette guitare, et j'ai surtout un sacré coup de coeur pour le vernis satiné de cette “Revolution” qui lui donne un grain splendide.

 

Cela fait maintenant quinze ans que je possède cette Epiphone Casino “Revolution”, un coup de folie sans doute si on cumule l'achat trois ans plus tard du modèle Epiphone Casino “1965”, mais cette Casino “Revolution” reste incontestablement ma guitare favorite.